La période préhistorique est assez discrète sur la commune. Notons cependant la découverte en différents endroits de concentrations de silex taillés (pointes de flèches, grattoirs, racloirs) et fragments de poteries qui marquent la présence de petits habitats de plein air du Néolithique (6000-2800 av. J.-C.). Ces petites cellules villageoises à vocation agricole étaient disséminées autour d’un ancien étang ou marais aujourd’hui asséché. Pour la période antique, les vestiges archéologiques deviennent plus nombreux et plus conséquents. Une voie romaine est identifiée en provenance de Nîmes ou de Beaucaire via Remoulins qui traverse la vallée de la Tave à la sortie des bois de Saint-Victor-la-Coste entre les oppidums de Gaujac et de Laudun. Cet axe routier passe au cœur du village de Connaux puis franchit la Tave à hauteur de Tresques et poursuit son tracé en direction du nord. Cette voie est appelée localement “voie romaine de Lyon” mais aussi “route royale”. Des campagnes de prospections successives ont identifié une demi- douzaine de sites gallo-romains sur la commune. Au moins deux d’entre eux semblent correspondre à des villas c'est-à-dire des grosses exploitations agricoles participant à la mise en culture des terres (Vigne, céréales et oliviers). Elles ont été installées semble-t-il à l’emplacement d’habitats plus anciens de la période gauloise (IIe-Ier s. av. J.-C.). On y retrouve principalement des tuiles, des fragments d’amphores et de la vaisselle. Quelques autres gisements de moindre importance paraissent correspondre à des petits bâtiments agricoles dépendants des grands domaines fonciers précédemment cités. La totalité de la période romaine est donc clairement représentée sur la commune de Connaux (du Ier au Ve s. ap. J.-C.) dans des proportions qui nous paraissent normales pour la région mais sans plus. Un mot sur la stèle funéraire romaine aujourd’hui encastrée dans la façade d’une maison. Cette sculpture a été anciennement retirée du vieux mur de l’église Saint-Paul à Saint-Paul-les-Fonts. On y voit l’épitaphe (---) Ateponis f(ilius) Vit(u)lus sibi et / suis vivos (---) Vitulus, fils d’Atepo, (a préparé ce tombeau) de son vivant pour lui-même et les siens. Cette inscription est surmontée de trois bustes en relief aujourd’hui très dégradés. Nous reconnaissons une femme (cheveux séparés en bandeaux et tête couverte d’un voile), un homme ridé et un jeune homme. Une autre stèle, en cours de datation, se remarque sur un mur situé à gauche au début de l’avenue du Général de Gaulle. Elle rappelle l’utilisation d’une moissonneuse d’un type très particulier. De 736 à 739 notre contrée fut envahie par les sarrasins. La tradition populaire veut qu’ils campèrent sur une colline située à l’ouest de Connaux et qui, depuis lors porte le nom de Sarcin, diminutif de sarrasin. On y a retrouvé des tombes sarrasines. Comme dit précédemment, la plaine de Connaux n’était qu’un vaste marais. Au XIII siècle quelques masures réunies sous le nom de DATON, à une petite distance de la commune actuelle, végétait sous la domination d’un seigneur dont le château était bâti sur une colline, aucune trace réelle ne subsiste de ce château Louis XIV,  roi de France, à la suite des excès exercés par ce seigneur, fit détruire le château et dispersa les habitants du village. Il réunit ce fief à la couronne. Les habitants se réfugièrent auprès des moines bénédictins. Ces religieux installés sur la montagne de St Pierre de Castres, descendirent dans la plaine marécageuse. Ils entreprirent de construire sur un rocher une enceinte flanquée de quatre tours. Là commença l’histoire de l’enceinte du fort de Conatis (en latin Connassium ou Connaussium). Ils élevèrent leur église au milieu de cette enceinte de style romano- byzantin. C’est dans ce refuge que se regroupèrent les principaux habitants de Daton, dispersés par les ordres du roi. Ce fort permis aux habitants de se protéger des attaques de brigands tout au long des siècles qui suivirent. Pourquoi le nom de Conatis pour ce village : il proviendrait du terme “con” dont le sens romain est hauteur-rocher, ensuite la terminaison déformée par le langage ou les copistes se transforma en Connaux. Les moines furent autorisés à assécher et à défricher les terres, en utilisant l’écoulement de la Tave et de Ragouze. Les habitants de Conatis servirent de main d’œuvre aux moines. L’eau manquant au puits intérieur du fort, un autre puits fut creusé à l’extérieur. Une poterne ouverte dans le mur de défense, à gauche du porche de l’horloge permis aux habitants d’accéder facilement à cette ressource indispensable. L’évolution amena les habitants à s’installer autour du fort et le village commença à se tourner vers l’extérieur.
Indispensable aussi pour cuire les aliments, un four banal fut construit près de la tour sud-ouest. Il appartenait aux moines. Ceux-ci appliquaient la “régle du vingtième” pour être rétribués. Les familles, contre ce principe, abandonnèrent ce four pour créer leurs fours familiaux. Le four banal fut abandonné. L’église, à l’intérieur du fort, de style romano byzantin dédiée à St Benoît fut certainement construite à la même période que celui-ci. Elle connue diverses transformations, on l’agrandie en ajoutant des allées latérales. En 1820 on dressa le clocher actuel. Des piliers s’affaissèrent, on construisit d’énormes piliers qui résistent au temps mais sont peu esthétiques. En 1820 on plaça la première cloche. Le cimetière était situé à l’emplacement de la poste actuelle avant d’être déplacé au début de la route de Tresques en 1848. La mairie, édifiée dans le rempart est du fort date de 1822. Un terre plein remplaça un fossé. Ce qui permet actuellement de servir de parking. En 1846 l’architecte Delaygue fit édifier le lavoir du village situé sur le chemin de ronde A la même époque le conseil municipal décide la construction, au pied de la colline de Sarcin, du “lavoir des fontaines” dit aussi “lavoir du Crapaud”,  la présence de nombreux batraciens dans ce terrain humide favorisa cette dénomination. Au  sud du village un lavoir non abrité existait, près de l’actuelle bibliothèque. Il était appelé le “lavoir du Calvaire” en raison de la présence de la grande croix implantée à proximité. Depuis cette croix a été restaurée et se trouve dans le petit jardin à droite de l’entrée de l’église. En 1783 on perça une porte au sud du fort, surmontée d’une horloge et le tout dominé par un magnifique campanile. Des volutes de fer forgé encerclent une cloche qui sonne toujours les heures. Au pied du campanile, la fontaine coule délicieusement. Elle est surmontée de la statue de Ceres. Cette statue a remplacé celle de Venus Genitrix trop provocante par son déshabillé, pour certains à cette époque. La première école se situait au rez-de-chaussée de la mairie,  elle fut déplacée dans ce qui deviendra l’ancienne gendarmerie avant d’être installée rue de la République. Sous Louis XIV il fut institué l’obligation à chaque commune de se doter d’un blason. Façon élégante d’obliger les communes à garnir les caisses de l’état, puisque ce blason était accordé en contrepartie d’un impôt. Le blason de Connaux est composé de vair au pal d’argent et d’azur. Une voie ferrée allant d’Alès (site d’exploitation de charbon) à l’Ardoise (port sur le Rhône) desservait entre autres la plaine de la Tave pour permettre en premier lieu le transport de minerai. D’anciennes maisons de garde barrière sont encore habitées tout au long de cette ancienne voie. Connaux avait sa propre gare créée en 1857. Cette ligne de chemin de fer n’est plus utilisée mais on peut toujours suivre son tracé. A la libération de la guerre 39-45 les alliés bombardèrent un train allemand chargé d’armements et stationné dans la gare de la commune. Les habitants se sont réfugiés dans les collines tant l’intensité des déflagrations était puissante. Au 17e siècle on favorisa l’exploitation du ver à soie. On planta des muriers pour nourrir les larves. Cette production permis à toute la région de bénéficier d’une période prospère. Deux muriers ombragent le monument aux morts. Ils datent de Sully, ministre de Henry IV. Le hameau de Saint-Paul-les-Connaux et Connaux ne faisaient qu’une seule commune. En 1949 une scission permis à Saint Paul les Connaux de devenir commune en prenant le nom de Saint Paul les Fonts. Le budget communal fut partagé au prorata du nombre d’habitants, seul le corbillard fut conservé propriété des deux communes. La nouvelle commune du alors créer son propre blason. Au début du 19ième siècle, sur la commune et les communes avoisinantes l’exploitation de lignites (charbon maigre),  se développa jusqu’en 1926. Pendant la guerre 39-45 on rouvrit ces mines pour les fermer définitivement à l’armistice. La construction de galeries souterraines dans toutes ces zones perturbe encore l’extension des communes. Dans les années 2000 une ancienne bergerie, en face l’école est transformée en une bibliothèque très accueillante. A partir du XXème siècle, Connaux, après avoir été une commune entièrement agricole, se tourne vers une population industrielle avec la création, dans les environs, de l’usine atomique de Marcoule. Une déviation de la route nationale permis de libérer le village de la circulation toujours en extension.
 L’HISTORIQUE ET LE PATRIMOINE A CONNAUX Toutes les informations que vous allez trouver ci-dessous proviennent des archives de la commune, du livre de Monsieur Max Nicolas et des écrits de Monsieur Goury, archéologue.
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Histoire et histoires de Connaux
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